Par : Motos Illimitées

Superbike 2017 : nouveautés à découvrir

 

Aujourd’hui, si une hypersport veut se démarquer côté performance, elle doit fournir une agilité hors pair, une stabilité et une facilité sur l’angle, de courtes distances d’arrêt, une performance en accélération époustouflante et une panoplie d’aide au pilotage électronique. Ces montures dernier cri dérivées des courses de niveau mondial poussent le contrôle, les sensations et la sécurité à de nouveaux sommets inespérés.

Kawasaki ZX-10RR 2017

Kawasaki présente une nouvelle superbike plus exclusive; la ZX-10R ajoute un R à son appellation et devient plus racée et radicale que jamais. Malgré qu’elle se veut toujours homologuée pour les routes publiques, la nouvelle Kawasaki ZX-10RR exclut tout équipement jugé non indispensable pour la piste et s’offre une foule de composants pour faciliter sa conversion en machine de course.

Le moteur reçoit une nouvelle culasse, des ressorts de soupape calibrés pour les hauts régimes et des poussoirs au traitement antifriction; le tout pour accueillir l’ensemble facultatif d’arbres à cames de course Kawasaki. Les carters et l’ensemble des parois du moteur se voient renforcés pour conserver la fiabilité du moteur à la puissance augmentée. Déjà présente sur la ZX-10R normale, l’assistance de changement de rapport permet de surcroît sur la RR de descendre les rapports sans tirer sur l’embrayage grâce au système de type «autoblip seamless shift».

La partie cycle fait saliver avec des roues en aluminium forgé ultra légères Marchesini, des pneus Pirelli Diablo Supercorsa SP, une fourche inversée Showa BFF et un amortisseur au calibrage revu plus ferme. Oubliez la selle et les repose-pieds pour passager; la ZX10RR est une pure machine de WSBK. De plus, elle arrive dotée d’une partie arrière décorée du logo KRT (Kawasaki Racing Team) ou du logo WT (Winter Test). Le logo flocon de neige WT souligne le travail acharné des ingénieurs durant la période hivernale en vue de la prochaine saison de superbike mondiale. Le logo RR gravé sur le carter et sur la clé d’allumage démarque également la ZX10RR du modèle normal.

Suzuki GSX-R 1000 2017

Suzuki présente sa nouvelle vision d’une machine de sport; la GSX-R 1000 remet les pendules à l’heure dans le segment des sportives de pointe, là où les Européennes font la pluie et le beau temps depuis quelques années. Si le style en laisse plusieurs sur leur faim, la Suzuki GSX-R 1000 2017 se retrouve métamorphosée; tout a subi une forte analyse des ingénieurs du département de course Suzuki. Le cadre, les suspensions, les freins, l’instrumentation, l’ergonomie et surtout la mise à niveau électronique lui permettront dorénavant de faire face à ses concurrentes les plus coriaces. Suzuki a investi tout son savoir-faire pour revenir au top dans cette catégorie où elle fut la reine incontestée il y a déjà presque 10 ans.

Le nouveau moteur se montre plus court, plus étroit, plus léger et positionné plus proche de la verticale. Il génère 202 chevaux à 13 200 tr/min et 86,2 lb-pi de couple pour un poids de 200 kg tous pleins faits. Le 4 cylindres en ligne de 999,8 cc bénéficie d’une culasse VVT à distribution variable, une technologie maintes fois utilisée dans le monde automobile et quelques fois, mais sans succès, du côté moto. Développé en course, le système VVT de Suzuki s’appuie sur la force centrifuge opérée par 12 billes installées à l’intérieur de la poulie au niveau du pignon. Ce système à distribution variable optimise les reprises à mi-régime sans compromettre la puissance à plus haut régime. Il élimine presque complètement l’agaçant creux dans la courbe de puissance typique des engins qui aime tourner haut dans les tours.

La nouvelle GSX-R 1000 se targue d’une centrale inertielle à processeur ECM composée d’un contrôle de traction à 10 niveaux d’intervention, une cartographie à 3 niveaux de gestion et un ABS paramétrable à intervention variable qui s’adapte en virage (inclinaison). Suzuki n’y est pas allée avec le dos de la cuillère, elle procure à ses clients le système d’aide électronique au pilotage le plus efficace et avancée de l’industrie, un système qui équipe également la BMW S1000RR depuis sa refonte en 2015.

Le cadre se montre 10% plus léger et plus compact, et ce, sans nuire à la rigidité. La nouvelle instrumentation LCD multifonction large et très lisible comporte outre les donnés habituelles, un indicateur des modes choisis, un indicateur de rapport engagé, un thermomètre et un ordinateur de bord qui renseigne sur la consommation moyenne en temps réel.

Pour les mordus de roulage sur circuit, Suzuki propose une GSX-R 1000 R qui ajoute aux énoncés précédents une suspension haut de gamme signée Showa (fourche BFF et amortisseur BFRC), une assistance électronique au changement de rapport, une aide au départ arrêté (launch control) et des coloris spécifiques.

Laquelle choisir ?

Grâce à une version évoluée de sa ZX-10 facilitant la préparation pour la course, Kawasaki s’assure de demeurer parmi les premiers dans les championnats nationaux la saison prochaine où les règlements ne permettent que très peu de modifications par rapport aux modèles de séries. Kawasaki en offre beaucoup pour son argent du côté équipement, et ce, même sur la ZX-10R de base avec des canalisations de freins de type aviation (canalisations de frein bridées), un maître-cylindre de frein Brembo, une fourche BFF, un amortisseur BFRC et un système d’aide au changement de rapport. La RR en remet avec des solutions directement dérivées du championnat mondial.

Suzuki a pris du temps à renouveler sa GSX-R 1000. L’attente en valait le coup; elle chamboule la hiérarchie de ses homologues japonais et fait déjà frémir ses concurrentes européennes avant même de se présenter sur la ligne de départ. La version de base s’offre à un tarif concurrentiel, mais ne dispose pas de canalisation de frein bridée, de maître cylindre et de suspension haut de gamme ou encore d’assistance au changement de rapport. En revanche elle dispose de la meilleure électronique du plateau. La GSX-R 1000 version R propose elle tout ce qu’il faut pour attaquer les circuits si vous allongez quelques milliers de dollars supplémentaires. Son tarif devient alors aussi salé que la Yamaha R1 M et la plupart des Européennes du segment superbike.