Kawasaki Versys X 300 ABS 2017 : aperçu

 

Le marché des petites cylindrées ayant une résonance mondiale incite l’importateur canadien des produits Kawasaki à nous faire goûter à une toute nouvelle Versys. Née d’une famille de monture hybride (multisegment), la nouvelle Kawasaki Versys X 300 devient la plus polyvalente et la plus apte au roulage hors route du trio Versys. Contrairement à ses grandes sœurs de 1000 et 650 cc équipées de jantes sportives de 17 pouces, la plus petite des Versys, la «X», s’équipe de roues à rayon de 19 et 17 pouces. Exactement ce qu’on attend d’une monture qui porte la lettre «X», synonyme de sport extrême. La Versys-X offre la possibilité de s’aventurer en tout-terrain.

Une gueule d’aventurière

Côté esthétique, la petite Versys ne reprend pas les traits caractéristiques de ses sœurs; elle s’offre plutôt un style traditionnel dérivé des montures japonaises de type aventure d’une décennie passée. Cela ne veut pas dire qu’elle est dépassée, au contraire, la Versys-X 300 se montre racée, et ce, sans fioriture ou ligne torturée, sûrement la plus réussie du trio.

L’équipement ne fait pas défaut avec une selle généreuse prolongée par un porte-bagages, un protège carter, des pneus mixtes IRC et un carénage qui protège les genoux et une bonne partie du corps. Le pare-brise n’est pas réglable tandis que l’instrumentation se montre complète, incluant une horloge, une jauge à carburant et un indicateur du rapport engagé. Son gabarit est flatteur; on a l’impression d’enfourcher une monture de plus de 500 cc.

Une mécanique empruntée

Une cylindrée de 300 cc harmonisée aux règlements d’assurance et d’immatriculation permet une économie au Québec. Cela n’empêche pas au moteur qui provient de la Ninja 300 de fournir beaucoup de plaisir sur les routes de campagne. Cette fougue est le fruit d’une démultiplication secondaire plus courte composée d’une couronne dentelée plus petite à l’avant et de modifications effectuées sur le bicylindre parallèle qui offre dorénavant plus de couple à bas et mi-régime. Le moteur de 296 cc à doubles arbres à cames en tête s’alimente grâce à un système à injection à pulvérisation fine et doubles papillons tandis que la boîte de vitesse à six rapports conserve l’embrayage assisté à glissement limité déjà vu sur la Ninja.

Le cadre basé également sur celui de la Kawasaki Ninja a fait l’objet de renforcement au niveau de la partie arrière et de la direction afin de résister aux charges supplémentaires d’un passager et  des bagages. Ce cadre intègre le moteur comme élément porteur afin d’optimiser la rigidité et abaisser le poids. La suspension à plus grand débattement se compose d’une fourche traditionnelle télescopique de 41 mm et d’un amortisseur Uni-Track à biellette. Le freinage est confié à un disque à pétales de 290 mm à l’avant et 220 à l’arrière chapeauté d’un système ABS évolué.

Une prestation plus qu’adéquate

Sur la route, les attentes se confirment; la partie cycle se montre précise et conviviale, des caractéristiques indispensables pour s’aventurer sur le gravier. La position de pilotage met le pilote à l’aise; la selle maintient bien et demeure assez confortable malgré sa fermeté.

Sur une route en serpentin, l’agilité est présente; plus ça tricote, plus on s’amuse alors que la stabilité sur l’angle n’apporte aucune crainte. Lorsque vient le temps de dépasser les véhicules lents, il faut s’appliquer pour obtenir un répondant satisfaisant. Le petit bicylindre semble tout de même moins cravacher que celui de la Ninja 300 qui est doté d’une calibration plus pointue. La plage de puissance utile du moteur de la Versys se situe à environ 1000 tr/min plus bas que celle de la Ninja, soit entre 7500 et 11 500 tr/min. La vitesse de croisière sur l’autoroute fait révolutionner le petit moteur là où il est à son meilleur; on lit sur le tachymètre 9500 tr/min à 115 km/h.

La puissance du freinage demeure correcte sans plus; on sent en pilotage agressif un certain manque de fermeté et une puissance un peu juste en duo comme nous l’avions constaté au guidon de la Ninja 300. Lors d’une virée énergique, nous avons enregistré une consommation moyenne de 3,7 litres aux 100 km. Ce qui permet un rayon d’action adéquat avec les 17,5 litres du réservoir à carburant.

Une cylindrée modeste ne veut pas essentiellement dire qu’on a affaire à un moyen de transport économique. Au contraire! La Kawasaki Versys-X 300 se montre capable de tout faire efficacement, en fournissant un confort surprenant et un niveau de plaisir certain. Ses prestations globales, sa polyvalence, ses caractéristiques uniques dans la classe et son tarif ultra bas en font une excellente affaire. Pour tout savoir à propos de la gamme de motos neuves Kawasaki, visitez Motos Illimitées Terrebonne, sur la rive-nord de Montréal.

Kawasaki Versys X 300 ABS : verdict

Les +

Polyvalence et convivialité
Plaisir au guidon
Économique

Les –

Haute révolution du moteur sur l’autoroute
Freins adéquats en solo, mais limite en duo avec bagages

Par Pascal Bastien