Par : Motos Illimitées
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Triumph Bonneville Bobber : aperçu

 

L’essai de la nouvelle Triumph Bonneville Bobber nous révèle à quel point Triumph est passée maître dans les multiples genres et utilités à partir d’une même plate-forme. La Bobber, une T120 métamorphosée en radicale et délinquante monoplace, demeure tout aussi facile et plaisante à piloter que la rétro standard.

Style ravageur

La démarche se montre une réussite, impossible de ne pas craquer devant la machine. La Triumph Bonneville Bobber attire l’œil des amateurs du genre, les jeunes comme les motocyclistes aguerris d’antan. Les stylistes ont puisé dans l’histoire de la marque pour concevoir ce bolide caractérisé par un empattement long, un cadre rabaissé et une partie arrière aux allures rigides avec un amortisseur dissimulé sous la selle. La finition et le détail plaisent comme le moteur aux ailettes qui masquent le refroidissement liquide et les faux carburateurs qui abritent un système d’injection électronique dernier cri.

La géométrie et le style final de la Bobber 2017 proviennent d’un nouveau cadre. L’arrière de la moto se compose également d’un nouveau bras oscillant tubulaire similaire à beaucoup de modèles de ce segment. À l’avant on trouve une fourche télescopique Kayaba au tube couvert de soufflets en caoutchouc noir. L’ensemble du produit présente un niveau de qualité dans les normes de la marque, soit plus élevé que la finition qu’on trouve sur plusieurs montures cruiser japonaises.

On note des solutions inédites du côté du support à batterie, du T de fourche et de la selle suspendue. Cette dernière culmine à 690 millimètres du sol et propose une ergonomie adaptable à la morphologie de chacun. On note aussi un support de cadran qui permet de régler l’angle pour améliorer sa lisibilité.

Philosophie «bobber»

La personnalisation s’annonce évidente grâce à une liste impressionnante de près de 150 accessoires. On note entre autres des poignées de type «ape-hanger», une selle confort, des poignées chauffantes, des rétroviseurs minimalistes, des échappements Vance & Hines, une sacoche de cadre, un support de plaque décalé, des graphiques spécifiques et j’en passe.

La selle semblant flotter au-dessus du garde-boue arrière, un large guidon droit et des repose-pieds qui placent les jambes pliées à 90 degrés dictent une position de pilotage facile à vivre au quotidien. Une position qui ne se prête pas au long voyage d’autoroute dû au manque de protection contre les éléments, mais tout de même mieux que la plupart des cruisers de type café racer.

Triumph Bonneville Bobber : comportement surprenant

En route le gros bicylindre de 1200 cc se montre présent et plus charismatique qu’à bord de la T120. Des modifications à l’admission et à l’échappement procurent une meilleure réponse entre 3000 et 5000 tr/min qui donne l’impression de plus de puissance malgré les 3 chevaux perdus par rapport à la T120. La sonorité plus rauque ajoute du plaisir comme l’embrayage plus facile à manipuler. Le rayon de braquage se trouve grand, mais la mise sur l’angle ne pose aucun problème; merci à un pneu de seulement 150 mm de largeur.

La rigueur de la Bobber anglaise  surprend; elle autorise des trajectoires plus précises que la moyenne de ses concurrentes. Les changements d’angle ne demandent qu’un effort moyen et la stabilité sur l’angle s’apparente à une sportive standard. Grâce ces caractéristiques, la Bobber peut nous mener à un rythme presque sportif, pour autant qu’on s’applique avec douceur.

Confortable?

Le confort se trouve même au rendez-vous, bien sûr il est loin d’être princier, mais tout de même assez feutré pour permettre une virée sans pause de plus de 100 km, les vertèbres et le fessier entier. Ce résultat est surprenant pour une cruiser de type bobber à suspension arrière de seulement 77 mm de débattement. Merci à un amortissement de qualité, judicieusement calibré. Les dos-d’âne et les nids poule demeurent sa limite; normal considérant son style surbaissé emprunté aux machines d’après-guerre. Le freinage demeure facile à doser et assez puissant pour une ballade énergique sur une route de campagne. Une qualité et une force de freinage qui surpassent la majorité des systèmes rencontrés sur d’autres cruisers de cette cylindrée.

Triumph s’attaque au monde des cruisers de style bobber avec ses propres arguments et en proposant une adéquation style/confort dure à obtenir. La Triumph Bonneville Bobber, une stricte monoplace au caractère et au style typé qui se distingue de ses concurrentes surtout de par son comportement dynamique des plus grisants. Pour admirer la Triumph Bonneville Bobber de vos yeux, il suffit de passer chez votre concessionnaire moto #1 dans le grand Montréal : Motos Illimitées Terrebonne.

Par Pascal Bastien