Honda Talon 1000X et 1000R 2019 : aperçu
Après le Honda FL350 Odyssey, apparu puis rapidement disparu au milieu des années 1980, aucun autre véhicule hors-route signé Honda n’a su offrir un tel niveau de sensation sportive. Le fabricant japonais brille depuis par son absence dans le segment des SSV (side by side vehicle) sportifs : un créneau pourtant des plus lucratifs. Les Honda Talon 1000X et 1000R arrivent donc comme une bouffée d’air frais, une réelle surprise pour les friands de sport extrême. Motos Illimitées Terrebonne, fier nouveau concessionnaire Honda, vous donne les grandes lignes sur ces deux nouvelles machines, qui risquent de bouleverser les standards d’un segment des plus concurrentiels.
Un châssis à la hauteur des prétentions
Construit sur une base solide, le VCC (véhicule côte-à-côte) Honda Talon 2019 bénéficie d’un châssis tubulaire carré, soudé en une seule pièce et donc conçu pour durer. Son traitement fluidisé électrostatique et thermoplaqué assure un revêtement uniforme à l’aide d’une couche protectrice, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour prévenir la corrosion. Le nouveau Honda Talon 1000 propose des lignes audacieuses inspirées de la moto Honda Africa Twin. Il en reprend l’allure acérée et surélevée, qui lui procure un style dynamique même à l’arrêt. Sa carrosserie au fini raffiné (entièrement peint) contribue à ce dynamisme et hausse les standards au niveau de l’industrie automobile.
Honda Talon 1000 2019 : mécanique connue
Honda pige dans ses avoirs : le Talon hérite du moteur bicylindre parallèle à distribution Unicam de la monture de type aventure Honda Africa Twin. Un moteur à 4 temps de 998 cc à 4 soupapes et 2 bougies par cylindre, qui partage les mêmes cotes de cylindrée (alésage et course) et de compression (10 à 1). Bien sûr, l’injection électronique provient du département PGM-FI de la marque. Si Honda est connue pour l’efficacité générale de ses moteurs, c’est souvent au détriment de la puissance de crête. Ce constat ne s’applique point ici, le bicylindre crache un pétulant 114 chevaux. Un résultat qui surpasse de 2 chevaux le moteur 3 cylindres du Yamaha YXZ 1000R SE et de 4 ch celui du Polaris RZR 1000 en version atmosphérique (RZR Turbo 144 chevaux).
Au chapitre de la boîte de vitesse, le Honda Talon 1000X se démarque par rapport à ses concurrents directs, grâce à sa boîte DCT à 6 rapports semi-automatique à double embrayage munie de 2 modes. Un système emprunté à l’automobile et la moto, qui se commande par l’entremise de manette au volant. L’addition d’un choix de mode de cartographie (manuel et automatique) pour gérer les changements de rapport se montre comme une première dans l’industrie des véhicules hors-route. Le Honda Talon 1000 profite également au choix d’une motricité aux 2 roues arrière ou aux 4 roues, via un bouton monté sur le tableau de bord.
L’électronique à la rescousse
À l’instar des VUS de la marque, le Honda Talon 2019 profite de systèmes d’aide électronique à la conduite. D’abord, le système EBD (Electronic Brakeforce Distribution) régule la distribution de freinage aux 4 roues. Puis, le BTCS (Brake Traction control System) contrôle et envoie le couple en temps réel à la roue qui possède la meilleure adhérence. Enfin, le HSA (Hill Start Assist) consiste en une assistance de départ en pente et la direction assistée. Les ingénieurs ont également porté une attention particulière à la distribution des masses avec comme résultat un rapport avant/arrière de 44/56.
Le Talon se décline en deux versions; le modèle 1000X s’avère une machine conçue pour les sentiers tortueux et escarpés avec son empattement court de 162,5 cm, ses suspensions à trois liens et amortisseurs Fox 2.0. Quant au Honda Talon 1000 R 2019, il est équipé de suspensions à 4 liens et amortisseurs Fox 2.5 à grand débattement de 450 mm à l’avant et 510 mm à l’arrière. Son empattement s’allonge également de 11 centimètres pour optimiser la stabilité à plus haute vitesse. Plus sportif que son homologue «X», le Honda Talon 1000R saura, selon les ingénieurs, satisfaire les pilotes friands de conduite rapide, de dérapages contrôlés et de sauts.
Un habitacle «Type R»
Le cockpit propose beaucoup d’espace, du maintien et du confort pour les occupants. On note également une instrumentation numérique et des sièges baquets enveloppants à dossiers réglables, dotés d’orifices pour recevoir un système de ceinture de compétition à 4, 5 et 6 points. Un habitacle au style audacieux largement inspiré de celui d’une Civic Type R, l’artillerie lourde du fabricant Honda. Grâce à ces 2 machines, Honda entre dans la danse qui a débuté il y a plus de 10 ans, avec l’arrivée du RZR de Polaris. La concurrence n’a qu’à bien se tenir, les rouges contre-attaquent.
Par Pascal Bastien