La firme britannique améliore la Triumph Street Triple RS. En effet, les ingénieurs l’annoncent comme la meilleure sportive standard jamais construite. Plus de style, de puissance, d’équipement et de technologies d’assistance pour le pilote; une nouveauté qui paraît des plus prometteuses.
Au niveau de l’esthétique, Triumph ne prend aucun risque et conserve le double phare perché sans fioriture : la signature des modèles dénudés de la marque anglaise depuis leur tout premier lancement. En revanche, il passe tous deux à la technologie DEL, donnant à cette nouvelle Triumph Street Triple RS un air à la fois plus moderne et féroce. Le reste évolue par petite touche ici et là, mais avec une finition toujours irréprochable. Le saute vent, les écopes de radiateur, les panneaux latéraux et le cache siège sont redessinés. Le tableau de bord reçoit un écran TFT couleur à connectivité Bluetooth, permettant de jumeler un téléphone intelligent et une caméra GoPro.
Plus réactif
Triumph profite de cette mise à jour pour greffer à cette Street Triple plus de nerf. En effet, ceci est le fruit des plus récentes innovations de la version trois cylindres de 765 cc, développée par les ingénieurs du programme de course Moto2 : la catégorie intermédiaire du Championnat du monde MotoGP. Si le nombre de chevaux demeure identique au modèle sortant (123 ch), Triumph a cherché à maximiser les reprises et la réponse sur l’ensemble de la plage. Plus réactif et mieux rempli à mi-régime (couple + 3%), ce nouveau moteur à cylindre en ligne s’annonce également plus propre, afin de répondre à la norme Euro5. Il génère dorénavant 58,2 lb-pi de couple à 9350 tr/min, un gain de 1,5 livre atteint à 1000 tours plus bas.
Ce n’est pas secret, la firme anglaise porte toujours une attention particulière à la sonorité de ses mécaniques. Le tricylindre de la Triumph Street Triple RS ne déroge point de cette règle, il produit un son distinctif plus pur. Ce gain de charisme, il le doit à une nouvelle ligne d’échappement et un travail particulier au vilebrequin et à la culasse. Au chapitre de la boîte de vitesse, un travail en profondeur a permis d’éliminer le jeu d’engrenage et de réduire le poids de certaines pièces rotatives. Les ingénieurs affirment, entre autres, avoir apporté de la facilité à la sélection des rapports et modifié la démultiplication, qui comporte désormais un premier et deuxième rapport plus court.
Triumph Street Triple RS : tout en légèreté
La Triumph Street Triple RS profite toujours de son excellente partie cycle, la plus légère du segment avec ses 166 kg à sec, soit 21 kg de moins qu’une Suzuki GSX-S 750. Elle se compose d’un cadre périmétrique en aluminium, une fourche inversée Showa de 41 mm réglable, un amortisseur Öhlins STX40, des étriers Brembo M50 et un nouveau levier de frein réglable en écartement et au niveau du point de contact initial (initial bite). De plus, Triumph intègre son ensemble électronique qui comprend 5 modes de cartographie (Road, Sport, Track, Rain, Rider), une assistance de changement de rapport, un contrôle de traction et un système ABS.
Comme la plupart de ses concurrentes, Triumph profite du passage à la norme Euro5 pour revoir et améliorer l’ensemble de sa «streetfighter». De subtiles modifications, qui font de la nouvelle Triumph Street Triple RS 2020 une plus féroce opposante, elle qui trônait déjà sur la plus haute marche du segment l’an passé.
Par Pascal Bastien